SYNTHESE DE L’ENQUETE DU gDEC sur votre pratique vis à vis des injections d’acide hyaluronique et les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques ou de maladies auto-immunes.

SYNTHESE DE L’ENQUETE DU gDEC sur votre pratique vis à vis des injections d’acide hyaluronique et les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques ou de maladies auto-immunes.

ATTENTION CECI EST UN RECUEIL DE DONNEES, CE N’EST EN AUCUN CAS UNE CONDUITE A TENIR !

Les résultats de cette enquête vont être discutés lors de la réunion ADELE à Strasbourg le 16 novembre 2013. Ils seront comparés avec les déclarations de vigilance esthétique rapportées par Isabelle Rousseaux, et avec l’exposé de Mme le Pr M S Doutre « Droit à l’esthétique pour les patients de atteints de maladies auto-immunes et inflammatoires chroniques »

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Un grand merci à tous ceux qui ont pris le temps de remplir ce questionnaire.

55 réponses ont été obtenues (environ 200 questionnaires envoyés, soit un taux de réponse de 25%)

Rappel : les questions portaient sur votre pratique pour les injections d’acide hyaluronique lors de maladies inflammatoires du tube digestif (maladie de Crohn, RCH, hépatites virales), de maladies inflammatoires rhumatismales (PR, SPA), de thyroïdites auto-immunes (Hashimoto, Basedow), de lupus, de sclérodermies, de dermatomyosite et d’autres affections granulomateuses ou non, de pathologies susceptibles d’être traitées par interféron.

Plusieurs réflexions sont évidentes après analyse des réponses :

– Peu d’entre nous pratiquent des tests avant injection, même en cas de doute sur une pathologie auto-immune.

– En cas de test, certains ont critiqué la validité d’une lecture à 6 semaines car les granulomes ou réactions inflammatoires pourraient se produire plus tardivement (après 3 mois) => une lecture plus tardive serait souhaitable : 3 mois ? 6 mois ? (il faut rappeler que le délai de réflexion pour un patient pour envisager un traitement esthétique est en moyenne de 5 ans, un délai de 6 mois pour une lecture tardive de test est donc relativement court !)

– Très peu d’entre nous traitent maintenant des patients susceptibles de recevoir de l’interféron depuis la description de granulomes.

– Une seule d’entre nous a déclaré avoir observé un effet secondaire à type de granulome après avoir traité une maladie cœliaque. Aucun autre effet secondaire n’a été signalé

– Personne n’a jamais traité de dermatomyosite. (rareté de la maladie et âge des patients ?)

3 groupes « d’attitude médicale » peuvent être distingués :

  • les jamais jamais jamais : 16 % de dermato refusent de traiter les patients porteurs de maladie inflammatoire ou immunologique.
  • les jamais sauf … de façon prudente : 72 % d’entre nous traitent des patients porteurs de maladies stabilisées, sans traitement … par ordre de fréquence :
    • les thyroïdites : 52% traitent les patients stabilisés, (sauf Basedow) le plus souvent sans faire de tests, et 11 d’entre nous (soit 20%) les traitent sans hésiter ! au total donc 72% traitent les thyroïdites.
    • les pathologies inflammatoires rhumatismales (PR, SPA) 35 % d’entre nous les traitent, certains faisant remarquer que les patients reçoivent souvent des injections d’AH dans les articulations ! 7 et 10 % le font sans hésiter !
    • les maladies inflammatoires du tube digestif : 20 à 25 % traitent les patients avec maladie de Crohn, Rectocolite, ou hépatite le plus souvent stabilisée même après interféron.
  • les plus audacieux (ou téméraires ?) 12% traitent avec ou sans test préalable, un éventail beaucoup plus important de pathologies inflammatoires ou auto-immunes dont :
    • lupus disséminés : 14% ont traité des lupus disséminés, soit sans le savoir (patient qui omet de déclarer son lupus) soit lors d’ affection stabilisée avec ou sans accord de l’interniste.
    • Lupus chronique : 22% ont traité des patients stabilisés ou guéris.
    • Lupus subaigu 3%
    • Sclérodermie : coup de sabre : 16%, morphées 21%, systémique 10%.

Concernant les « divers » : la question devait être mal posée car les réponses sont difficiles à interpréter : globalement, 30 % refusent de traiter. Détail des autres réponses :

  • Sarcoidose (2 ont traité des patients porteurs de sarcoïdose stabilisée) 9 ont refusé.
  • Chéloides : 9 ont traité sans complications, 3 ont refusé.
  • Maladie cœliaque : 3 ont traité mais 1 patient a eu un granulome après traitement, il a été résolutif sous Kénacort.
  • Maladie de Behcet : 2 ont traité, 4 ont émis un avis de refus de traitement.
  • 2 SEP traitées,
  • Certains refusent de traiter si granulome annulaire, si vitiligo, si Gougerot Sjögren

Cliquez ici pour obtenir le détails des réponses de l’enquête