LA MICROSCOPIE CONFOCALE

LA MICROSCOPIE CONFOCALE : Son intérêt en dermatologie esthétique devrait se confirmer notamment dans l’évaluation des traitements cosmétiques

Description de la technique :

Le microscope confocal est un microscope optique qui a la propriété de réaliser des images de très faible profondeur de champ (environ 400nm) appelées “sections optiques”. En positionnant le plan focal de l’objectif à différents niveaux de profondeur de l’échantillon, il est possible de réaliser des séries d’images à partir desquelles on peut obtenir une représentation tridimentionnelle de l’objet. L’objet n’est donc pas directement observé par l’utilisateur: celui-ci voit une image recomposée par ordinateur, comme “une tomographie à l’échelle cellulaire”.

Le microscope confocal fonctionne en lumière réfléchie ou en fluorescence. La plupart du temps, on utilise un laser comme source de lumière. On parle de microscope confocal à balayage laser : Le faisceau laser concentré par une lentille balaie la surface. Les photons provenant du plan focal participent à la formation de l’image d’ou le nom de confocal (synonyme de monofocal). En faisant varier la profondeur de ce plan on obtient une successsion de coupes donnant des informations nettes et précises dans les trois dimensions de l’objet observé. Les images sont produites en niveau de gris

La microscopie confocale permet des études sur du matériel fixé, mais permet également d’étudier des phénomènes dynamiques sur des cellules ou tissus vivants, gràce à des molécules fluorescentes, voire de suivre des processus d’interaction moléculaire…

En dermatologie, le faisceau laser du microscope éclaire les structures de la peau, avec une précision de l’ordre du micron. On peut ainsi individualiser les cellules in vivo sans prélèvement, à une profondeur allant jusqu’au derme papillaire. Le contraste des images dépend de la qualité de réflectance des molécules dans la peau (essentiellement mélanine, collagène, kératine), du phototype, de la maturation des kératinocytes…

Applications pratiques :

In vivo, observation des maladies inflammatoires cutanées pour diagnostic (spongiose, hyperkératose…)

Observation des tumeurs cutanées, bénignes, malignes, mélaniques ou non.

Détermination des marges saines d’exérèse d’une tumeur pour optimiser le geste chirurgical, de la profondeur d’une lésion mélanique comme le mélasma.

Évaluation de l’efficacité clinique de certains traitements, notamment dermocosmétiques.

Le caractère non invasif, indolore, permet une surveillance répétitive de certaines lésions cutanées.

Limites de la technique :

Cette technique d’avenir a actuellement quelques limites : Le coût élevé de l’appareil, l’examen des couches superficielles uniquement, la difficulté pour l’examen de peaux claires en raison du manque de contraste des structures pigmentées…