Le menton : la restauration des volumes par injections

Article analysé par Phryné COUTANT FOULC

Supervisé par Isabelle Rousseaux

« Le menton : la restauration des volumes par injections »

Auteur Dr S SEBBAN

JMed Esth et Chir Derm 2017 : 176 : 187-190

Ce court article porte sur la restauration des volumes du menton par des injections d’acide hyaluronique.Il nous rappelle brièvement qu’avant les injections, les trois possibilités de redonner du volume à un menton étaient, la prothèse en silicone, la genioplastie, le lipofilling ( on pourrait rajouter les greffes osseuses de la pointe du menton, le corail et l’avancée mandibulaire qui est différente chirurigicalement de la genioplastie).On nous rappelle : Que ce traitement s’adresse aux patients qui ont un menton fuyant par anomalie morphologique ou suite au vieillissement.Que chez l’homme un menton carré est signe de virilité, alors que chez la femme on recherchera un menton fin et pointu.Que selon les canons de la beauté, il existe une ligne verticale( une ligne droite mais certainement pas verticale) allant de la pointe du menton à la pointe du nez qui doit passer par la lèvre rouge inférieure. Qu’il s’agit plutôt d’une recherche d’équilibre du visage
L’auteur nous explique ensuite succinctement de la technique : Que le point d’entrée de la canule 23g est situé à l’apex du menton en position médiane Que nous devrons utiliser en premier lieu, un acide hyaluronique à forte cohésivité et G’ élevé pour avoir un effet de projection, injecté en bolus à la pointe du menton en position sus périostée, puis dans les zones des encoches mentonnièrespar la suite on utilisera un acide hyaluronique ayant des propriétés d’étirement et d’étalement, injecté plus superficiellement, pour napper la zone péri mentonnière jusqu’aux commissuresdans un troisième temps en cas d’affaissement sévère, l’auteur nous propose d’injecter ce même acide hyaluronique fortement cohésif utilisé au début, dans la zone retromandibulaire éventuellement jusqu’à l’angle mandibulaire.Les suites du traitement sont décrites comme simples sans hématomes, et la durée de l’effet obtenu est de 12 à 15 mois. On nous rappelle que le traitement du menton fait partie d’un plan de traitement global.
Il s’agit d’un article très généraliste, qui manque à mon sens de précision sur l’analyse des retromandibulies et retrogénies qui sont toujours morphologiques mais qui s’aggravent avec le relâchement tissulaire.De la même manière, on aurait aimé plus de détail sur la technique elle-même, quantité de produit injecté selon les cas de figure, quelles sont les limites de cette technique à attendre. Je n’ai pas bien saisi ce que l’auteur entend par injection rétromandibulaire, n’est ce pas plutôt des injections faites le long de la mandibule pour redéfinir le contour de l’oval ?