Intitulé de l’analyse : Advances in the treatment of melasma : a review of the recent litterature .
KL.Ball Arefiev and BM.Hantash.Dermatol Surg 2012;38:971-84
Thematique : Cosmetologie
Description
Le mélasma est un état pathologique à fort retentissement psychologique confirmé par l’échelle Melasqool , parfois insuffisamment diagnostiqué et traité
Epidémiologie et étiologie
Prépondérance mais non exclusivité chez la femme en âge de procréer dans les phototypes IV – VI
Prévalence exacte inconnue : entre 4 et 10 % chez les latino-américains, 50% pendant la grossesse, jusqu’à 10% chez l’homme.
Associe hypermélanose et hypermélanocytose de pathogénie obscure.
La plupart des cas sont associés à des facteurs de risque
Preuves de l influence des rayons UV, des œstrogènes et de la génétique.
Aspects anatomo cliniques et diagnostic
Trois modèles anatomo pathologiques : épidermique, dermique et mixte corrélés avec apparence macroscopique (du brun au gris bleu) et des aspects spécifiques en lumière de Wood.
Matériels et méthodes
Recherche dans Medline à partir de 2006 des essais randomisés contrôlés (19 essais analysés) concernant le traitement du mélasma.
Nombreuses échelles subjectives et objectives de l’efficacité des traitements : MASI,Physician’s global assesment, pigment density
L’hétérogénéité dans la sévérité et le type de mélasma et la grande variété des traitements et techniques d’évaluation rendent impossible une réelle méta analyse. De plus la majorité des études n’utilisent pas l’HQ comme bras contrôle, si bien que les auteurs sont incapables de classer un traitement par rapport à un autre
Traitements topiques
Hydroquinone et formules combinées avec corticostéroïdes et acide rétinoïque
Le dépigmentant le mieux étudié et le plus utilisé
Efficacité basée sur l inhibition compétitive de la tyrosinase (conversion de la L-3,4 dihydrophénylalanine en mélanine) et l’inhibition de la formation des mélanocytes et l’augmentation de la dégradation des mélanocytes
Utilisée isolément ou associée à un corticoïde et à la trétinoine (TCC) avec des essais montrant la supériorité significative du TCC par rapport à l’HQ seule
Compte tenu du risque d’atrophie faciale induite par les stéroïdes son utilisation biquotidienne est limitée à 6 mois et ne peut etre proposée en traitement d’entretien
HQ et TCC sont considérés comme des agents de première ligne dans le traitement du mélasma et sont utilisés dans le bras de comparaison dans beaucoup d’études évaluant peelings et lasers
Arbutine et acide Ellagique
Essai comparatif, efficacité significative mais sans différence entre les bras
Rucinol
Dérivé de la résorcine, inhibiteur de la tyrosinase et du TRP-1, efficacité significative dans deux essais
Acide Azélaique
Oligopeptides
Peelings chimiques
Tous les essais montrent une efficacité des peelings
Acide glycolique
Acide salicylique
Acide trichloracétique : une étude intéressante d’Azzam comparant peeling au TCA, solution de Jessner et HQ associée à l’acide Kojique
Amino acides de fruits
Solution de Jessner
Appareils électromagnétiques
Quelques essais (certains de faible puissance ou de méthodologie critiquable) mais démontrant presque tous une efficacité statistiquement significative des appareils
Laser CO2 ablatif fractionné : un essai de Mario Trelles montre sur 90 patients la supériorité du laser par rapport à la formule de Kligmann
Lasers Nd :yag un essai de Wattanakrai sur 22 patients montrant la supériorité du laser associé à l’HQ par rapport à l’HQ seule
Laser 1550 erbium glass fractionné non ablatif : un essai de Kroon portant sur 20 patients montrant une efficacité significative mais équivalente du laser et du TCC à l’inverse de l’essai de WIND montrant une hyperpigmentation significative du coté traité par laser
IPL : un essai de Goldman sur 56 patients montrant la supériorité de l’IPL – TCC sur l’IPL- placébo !!
EN CONCLUSION
L’HQ reste le traitement de référence, malgré les quelques rares cas d’ochronose (doses dépendantes) et le risque potentiel de carcinogénèse