Rajeunissement non chirurgical des paupières par injection d’un gel d’acide hyaluronique

Article analysé par Dominique Boineau.

Supervisé par Claire Beylot

Rajeunissement non chirurgical des paupières par injection d’un gel d’acide hyaluronique

Nonsurgical Rejuvenation of the Eyelids with Hyaluronic Gel Injection. Seongmu Lee and Michael T. Yen. Seminars in plastic surgery ; 2017 : 17-30

Cet article, purement didactique, repose sur une synthèse de la littérature mais ne rapporte aucune expérience personnelle.

Il vise essentiellement à préciser, à partir d’une présentation des bases anatomiques et physio-pathologiques du vieillissement de la région, les propriétés, les indications, les modalités d’utilisation et les complications des injections de gel d’acide hyaluronique dans le rajeunissement des paupières.

Le rationel de cette technique de comblement repose sur les constatations issues l’analyse des modifications anatomiques et cliniques liées à l’âge. Il met l’accent sur la responsabilité prépondérante de la déplétion tissulaire dont il est essentiel d’évaluer l’importance. Mais il nous paraît que cette argumentation n’éclaire pas de façon claire et définitive la frontière entre les injections de fillers d’une part et la chirurgie et les autres actes de la dermatologie correctrice d’autre part.

Le paragraphe de rappel sur les propriétés des gels d’acide hyaluronique ne dépasse pas le cadre des généralités concernant aussi bien les données physico-chimiques que la mécanique, la dynamique, l’efficacité, la durabilité, la sécurité ainsi que les qualités propres aux différents produits disponibles sur le marché

Les modalités techniques d’injection décrites sont classiques, (points d’injection, tracé, choix du matériel, doses…). Rappelées pas à pas pour les paupières supérieures et inférieures, elles auraient gagné considérablement en simplicité et efficacité didactique avec le déroulement d’une iconographie interventionnelle topographique et chronologique.

Il en est de même de la revue de la nature des éventuelles complications de leur prévention et de leur prise en charge.

Au total article, ou plutôt cours, à la limite de la vulgarisation, d’intérêt limité pour un praticien averti et peu opératoire pour un praticien débutant désireux de parfaire sa formation.

La bibliographie, pourtant assez fournie, n’est pas toujours récente et l’excellent article de Romeo, paru en 2016, qui discute très bien, en fonction de l’examen clinique l’injection d’acide hyaluronique et la chirurgie, n’y figure pas (6- Romeo F. Upper eyelid filling with ou without surgical treatment. Aesth Plast Surg 2016 ; 40 : 223- 35 )